Dis-moi comment sont tes cheveux, je te dirais qui tu es

On a beau vivre en 2005, les cheveux longs restent encore LE symbole de la féminité par excellence. Toi, tu es plutôt du genre à tout tester : cheveux en pétard, rouge vif, boule à zéro, grosse mèche Albator, tresses africaines ou à l’indienne pour te la jouer Pocahontas, coupe remake de Tina Turner dans les 80’s, imitation Lorie, ou encore longs, lisses et raie au milieu comme ta mère en 1968.... Ton délire en fait, c’est de changer de tête le plus souvent possible car ça te donne également l’impression de changer de vie, de personnalité et surtout, plus personne n’essaie de te cataloguer bêtement ou de te juger d’après ton look et tes tifs puisque tu n’arrêtes pas de passer d’un style à l’autre. Effectivement, quand tu débarques avec la gueule de Sinead O’Connor juste après avoir été la sosie de Janis Joplin pendant trois semaines alors qu’il y a deux ans, tu surfais sur la vague Cure et la coupe corbeau, ça peut en dérouter plus d’un(e), et tant mieux ! Mais justement, si pour toi changer de tiffs est si important, c’est que derrière chaque coupe de cheveux se cache un énigme, un symbole... Eh oui, les cheveux ce n’est pas juste parce qu’on le vaut bien ou parce qu’ils ont poussé comme ça, l’air de rien quand on était toute petite et du coup, il faut faire avec. Les cheveux, c’est toute une mystique qui ne symbolise pas seulement le mouvement d’une mèche, mais des mouvements un peu plus engagés, du féminisme au rock en passant par la politique. Historiquement, la coupe de cheveux a ainsi toujours signifié quelque chose : longs sur une femme, ils évoquent l’érotisme et la sensualité, ce qui explique que dans la majorité des religions, les cheveux doivent rester cachés. Courts, ils symbolisent une volonté d’affirmation : dans les années 1920 en France, les femmes ont par exemple adopté la coupe dite « garçonne » afin de marquer leur volonté d’indépendance vis à vis d’une société machiste et patriarcale. Quand la tête est totalement mise à nue, cela renvoie souvent à des images sordides, liées à la mort, la maladie ou encore à des souvenirs tragiques de l’histoire. Le crâne rasé peut aussi indiquer un penchant politique extrême, droite (skinhead) ou gauche (redskin). Ainsi, se raser le crâne volontairement quand on ne souffre pas de calvitie est plus souvent une forme de provocation, une façon de se démarquer ou de se faire remarquer par les autres qu’une simple envie de se rafraîchir la coupe pour passer l’été tranquille. Les musiques actuelles, comme le rock ou le reggae, ont par ailleurs inspiré beaucoup de coupes de cheveux à la mode : si tu te teins les cheveux en vert, tu veux faire comme les punks et échapper à la norme, affirmer ton esprit insurgé, ton envie d’être différente de la masse de fifilles banales et soumises aux diktats traditionnels. Si tu te fais faire des locks, c’est que tu une méga fan de Bob Marley et que Jah est ton maître spirituel, tandis que si tu laisses tes cheveux longs tomber sans forme, c’est que tu fais ta fille nature, hippie, comme Joan Baez ou alors tu te la racontes hyper sexy en jouant de la mèche et des mouvements de cheveux comme la majorité des chanteuses un peu poufiasses ou méga variet’. Parlant de mèche, tu auras remarqué que tout le monde en a une en ce moment qui vient se coincer dans l’œil à chaque fois que tu tournes la tête : ça, c’est pour être à la fois branchouille, rock’n’roll, et rebelle bien entendu. Le cheveu gras est aussi une valeur ajoutée côté rock et révolte à ne pas négliger si on est mordu de Nirvana comme des Kills. Les fans de Placebo et de Manson se mettront quant à elles à la dark attitude, version longue si possible. Et si ta grande passion musicale, c’est la musique sacrée chantée à la messe du dimanche, peut-être que la coupe au carré bien raide, bien plate, bien droite devrait te convenir. La coupe de cheveux marque aussi une époque : la frange et le brushing gonflé c’est pour les sixties. Renvoyant à la tendance pop, le look faussement ingénu ou à l’inverse, lorsque les yeux sont ceux d’une biche, peuvent te donner des airs de femme fatale... Tandis que l’ultra permanenté, les cheveux en brosse genre Desireless (« Voyage, Voyage ») comme la coupe yorkshire ont marqué fortement les 80’s, évoquant soit le romantisme à fond la caisse, soit le féminisme à la vie à la mort. Maintenant que tu sais tout ça, tu n’accepteras plus d’avoir n’importe quelle coupe de cheveux sur la tête. Finis les idées courtes et les cheveux longs, et que la force du cheveu soit avec toi...

Comments

[THE OTHER ME]

Comme toutes les femmes je pense mes cheveux sont trés importants et je me tate beaucoup avant d'y toucher mais rien ne vaut une sortie de chez le coiffeur pour se sentir de nouveau belle et en pleine forme.